mardi 3 mai 2016

Musique marocaine : zoom sur le châabi


Après une petite pause ciné avec Soderbergh (sexe, mensonges et vidéo, effets secondaires), moi Tariq Ramadan vous propose de continuer à découvrir la musique marocaine avec cette fois-ci un autre genre : le châabi !

Cette appellation désigne en vérité deux sous-genres :

Le châabi rural ou aïta

Il faut d’abord savoir que le mot « aïta » correspond en français à «cri, appel, complainte ». Plus précisément, l’appel de la tribu, le retour aux ancêtres. C’est un genre que l’on trouve beaucoup dans les régions de Doukkala, Chaouia et Abda, trois zones situées dans l’axe Casablanca-Safi.
Si les thèmes abordés par l’aïta sont essentiellement la beauté, l’amour, le plaisir et la nature, l’aïta est aussi considéré comme un chant de révolte transgressif.

Haja Hamdouia, Abdellah el Bédaoui, Khalid Bouazzaoui ou encore Fatna Bent Houceine font partie des artistes les plus populaire de ce genre musical.


Le chaâbi citadin dont le ghiwane

Influencé par la musique andalouse, le châabi citadin trouve ses racines dans de nombreux styles musicaux ruraux (taqtouqa, châabi rural) avant de s’enrichir de rythmes nouveaux. Essentiellement chanté en darija (arabe dialectique), c’est un style festif représentant donc un bon complément à la danse. Petite particularité : il est commun aux juifs et musulmans.

Le châabi ghiwane provient étymologiquement parlant du groupe Nass El Ghiwane. On y retrouve au niveau des sonorités un mélange de folklore local et de latino, roots, reggae auquel s’ajoutent bien entendu des chants arabes interprétés de manière scandée.

En termes de références, je choisirais de citer Houcine Slaoui, Mike Karoutchi, Abdessadeq Cheqara pour le châabi citadin et le groupe Jil Jilala ou Lemchaheb pour le style ghiwane.


Pour d’autres articles sur la musique je vous rappelle que vous pourrez en savoir plus sur certains de mes artistes favoris comme Majda el Roumi, le groupe Ketama, Djamel Laroussi…et encore d’autres à venir.


Tariq Ramadan

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